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Frédéric Bouzigues
Le plus guinéen des Niçois

Par - Publié en mai 2018
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Le directeur général de la Société Minière de Boké (SMB), devenu en quelques mois le plus grand opérateur dans le secteur de la bauxite en Guinée, est sans doute le plus niçois des Guinéens. À moins qu’il ne soit le plus guinéen des Niçois. Natif de Tarbes, en Hautes-Pyrénées (France), Frédéric Bouzigues, 51 ans, a accompli tout son cursus scolaire et universitaire à Nice. Titulaire d’une maîtrise en Histoire moderne, il « monte » à Paris avec pour ambition de conquérir le monde. Il intègre, en 1997, le groupe Ricoh, leader alors en matériel de reprographie. La Méditerranée lui manque, il parvient à obtenir une affectation à Marseille en qualité de commercial pour Ricoh. Son destin s’accélère avec la rencontre de deux hommes. Le premier est James Ligaud qui lui offre, en 2000, l’opportunité de venir en Guinée pour occuper le poste de directeur commercial de Xerox Guinée, filiale du groupe international Xerox. Une année plus tard, il rejoint un opérateur de téléphonie mobile. Il fera alors sa seconde rencontre décisive : le Franco-Libanais Fadi Wazni, patron de United Mining Supply (UMS), qui le débauche et le recrute pour lui confier des postes à responsabilité au sein du groupe dont il deviendra, en 2010, le directeur général adjoint. Frédéric Bouzigues tombe amoureux du pays et de Djenabou, qui lui donnera trois enfants. Et ses yeux pétillent d’enthousiasme dès qu’il aborde le sujet de la Guinée. Ses lunettes en écaille noir et blanc n’arrivent à pas atténuer son regard malicieux. Sa gouaille n’empêche pas son verbe d’être haut, massif, clair et précis. 
Le 7 avril 2015, Frédéric Bouzigues prend la direction générale de la SMB pour en faire en quelques années un des acteurs incontournables du secteur minier guinéen. Dans son bureau au deuxième étage de la tour SMB, sur la corniche, il a un « agenda démentiel » mais nulle complainte ni lassitude. Il croit en ce qu’il fait, et renouvelle ses capacités de production par huit heures de sommeil, pour être d’aplomb, les seize heures restantes. Et pas un seul cheveu blanc.