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Les femmes sont l’avenir des hommes

Par zlimam, sqdsqdsq - Publié en octobre 2020
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C’est un chiffre connu et retentissant : 80 % des denrées alimentaires consommées en Afrique subsaharienne sont produites par les femmes, alors même que les régimes traditionnels de propriété foncière les excluent largement. Elles sont souvent au cœur du combat politique, de l’action de la société civile, et pourtant elles sont si peu représentées dans les structures réelles du pouvoir ! Elles sont députées, rarement ministres encore moins chefs d’État. Le décalage se fait souvent dès l’école, en particulier en Afrique subsaharienne. En 2018, le taux d’alphabétisation était de 73 % pour les garçons et de 59 % pour les filles. Pourtant, du nord au sud du Sahara, les Africaines tiennent à bras-le-corps la cohésion des sociétés, et sont au cœur des transformations du continent. Elles deviennent entrepreneures par volonté de sortir de la précarité. D’après le géant américain de la carte de paiement Mastercard, l’Afrique est la seule région du monde où l’activité entrepreneuriale est dominée par les femmes. Un nombre incalculable de petites entreprises et de commerces. En particulier dans les capitales ou les grandes villes, où les dogmes patriarcaux sont plus souples. Et avec de faibles investissements en capital. En tête de liste des pays champions de l’entrepreneuriat féminin : l’Ouganda, le Ghana, le Botswana, le Malawi, l’Angola, le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie, la Tunisie et l’Algérie. Pour aller plus vite, plus loin, l’Afrique doit s’appuyer sur sa moitié féminine, aller au-delà des discours officiels et des images d’Épinal de la Mama Benz. Les femmes émancipées sont bien l’avenir de l’Afrique.

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Il y'a quelques temps, dans le monde d’avant, un ami subsaharien nous avait résumé de manière frappante la perspective historique : « Nous aurions pu être comme les Indiens d’Amérique, balayés par la puissance de l’Occident, réduits à des réserves sur notre propre territoire. Mais nous avons survécu, et nous sommes bien vivants. » Oui, l’Afrique a survécu, elle s’est émancipée, elle passe les tempêtes, résiliente. On lui prédit régulièrement le chaos, la crise, l’effondrement. Depuis les années 1960, l’afropessimisme est une valeur sûre…

Publié en octobre 2020

Une parenthèse tragique et non un point de départ : c’est ainsi qu’il faut percevoir les traumatismes de la traite puis du colonialisme. Nonobstant la colonie du Cap (1652) et une poignée de comptoirs, l’Afrique ne fut colonisée que moins d’un siècle, du partage de Berlin (1885) aux indépendances. Un siècle de spoliations qui ne saurait oblitérer des millénaires de complexité, malgré les discours ineptes sur l’homme africain « sans Histoire » (pour ne citer que Hegel…). Chacun connaît Lucy, hominidé de 3,4 millions d’années mis au jour en 1974 en Éthiopie, ou son aîné Toumaï, de 7 millions d’années, découvert au Tchad.

Publié en octobre 2020

L’AFRIQUE est riche en ressources, et en énergie… et en talents. Son sous-sol est un trésor et son sol aussi. Elle dispose encore de 50 % des réserves mondiales de terres non cultivées ! L’Afrique est riche, mais ses citoyens sont pauvres. Elle est riche, mais encore dépendante d’un système hérité largement du modèle colonial et de son intégration dans l’économiemonde. Elle exporte ce qu’elle ne consomme pas. Et elle importe ce qu’elle consomme – pour schématiser.

Publié en octobre 2020