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mon carnet de route

Saint-Pétersbourg

Par Astrid Krivian - Publié en juillet 2016
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L’ancienne capitale de l’empire russe avait inspiré Tala Hadid pour son courtmétrage Windsleepers (2001). Depuis, la réalisatrice irakomarocaine, également écrivain et photographe, diplômée de Columbia, y retourne en toute saison, séduite par sa beauté, sa richesse culturelle et historique.
 
Les nuits blanches
De mai à fin juillet, Saint-Pétersbourg, située au sud du cercle polaire arctique, émerge de longs mois de froid mordant et d’obscurité. Presque vingt-quatre heures de jour pendant près de trois mois ! On se promène à 2 heures du matin, dans une ville baignée d’une lumière magique, la notion de nuit n’existe plus… Une célébration du renouveau, de la joie. Une euphorie constante, accentuée par des heures sans sommeil, à regarder un vaste ciel bleu illuminé par un soleil éternel.
 
La Maison Pouchkine (Institut de littérature russe)
Fondé en 1905, ce musée présente une vaste collection d’oeuvres d’art, de documents et d’objets liés à la littérature russe des XIXe et XXe siècles. Des manuscrits de Pouchkine, Gogol, Tchekhov, Lermontov, Tolstoï, Dostoïevski, Gorki… On saisit alors l’importance de la culture, et particulièrement de la littérature, au cours de l’histoire de la Russie et de l’Union soviétique.
 
Le restaurant Sakartvelo
Réputé pour être le meilleur établissement géorgien de la ville. Idéal pour se régaler d’un festin du Caucase ! Au menu : pain fourré au fromage et aux herbes (khachapuri tarkhunit), tendres brochettes de viande (chachlyks), soupe de haricots rouges, raviolis à la viande (khinkali) et boulettes épicées.
 
Musée de l’Ermitage
L’un des plus vastes et plus anciens musées du monde, fondé par Catherine II en 1764. Un complexe de différents bâtiments, dont le superbe palais d’Hiver, ancienne résidence impériale. Sa collection, dont seule une petite partie est exposée, comprend près de 3 millions de pièces ! Dans le département de l’Europe occidentale, on admire des oeuvres de Rembrandt, Vinci (photo, Madonne Litta), Raphaël, Titien et Giorgione, de la période impressionniste et postimpressionniste, dont Matisse et Picasso. La partie orientale, créée en 1920 après la révolution, est consacrée à l’ancienne Égypte, à la Mésopotamie, Byzance l’Iran, l’Asie centrale, le Caucase, la Chine, le Japon et l’Inde. Les artistes russes méritent également le détour.
 
L’appartement d’Anna Akhmatova
Installé dans l’aile sud du palais Cheremetiev, ce musée littéraire célèbre la vie et l’oeuvre de la grande poétesse, qui vécut dans ce lieu de 1924 à 1952. L’appartement est rempli de ses souvenirs, de sa correspondance avec d’autres écrivains. Très émouvant : le bureau où elle écrivit en 1940 son chef-d’oeuvre, Poème sans héros.
 
Le fleuve Neva
Il traverse la ville d’est en ouest. L’hiver, il est gelé. Aux premiers signes du printemps, la glace se fissure et fond peu à peu tandis que l’été approche. Rien que dans le centre historique, 342 ponts relient les deux rives ! Du printemps à l’automne, les ponts-levis se lèvent au milieu de la nuit pour le trafic fluvial. Vous pouvez alors vous retrouver coincé sur l’une des îles ! Mais avec un peu chance, un marin peut vous faire traverser sur un petit bateau. Sinon, en attendant que les ponts s’abaissent, on peut admirer le flux des navires arriver du golfe de Finlande.
 
L’île Vassilievski
Située dans la partie nord de la cité, Vassilievski est l’île des étudiants, des marins et des musiciens. J’y ai vécu avec un éditeur londonien et la poétesse ukrainienne Genya Turovskaya, deux très bons amis. Des mois d’échanges passionnés autour de la poésie et du cinéma. Nous faisions nos courses dans un marché couvert qui offre un large choix de spécialités culinaires du Caucase et des pays de l’Est.
 
La gare de Finlande
C’est à cette gare que Lénine est arrivé de son exil en Suisse, juste avant la révolution d’octobre 1917. La locomotive à vapeur du train qu’il emprunta est exposée sur l’un des quais. Pendant le siège de la ville (septembre 1941-janvier 1944), c’était la seule gare en activité. Elle accueillait le ravitaillement transporté par camion depuis un territoire non occupé, sur la rive ouest du lac Ladoga.