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Découverte / Niger

L’équation Bazoum

Par Zyad Liman - Publié en mai 2023
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C’est une contrée dure, aux prises avec des menaces constantes. Mais qui ne manque pas d’opportunités. Dirigée par un chef de l’État qui sort définitivement des cadres traditionnels.

Le voyage au Niger est un moment kaléidoscopique, de contrastes saisissants. Le pays est immense, 1 267 000 km2, deux fois et demie la France. Et largement désertique, avec des paysages de sable et de pierres d’une beauté à couper le souffle. Avec une mosaïque de peuples dont l’histoire est intimement liée à celle du désert, mais aussi à celle de ce fleuve immense, le Niger, le troisième du continent par la longueur, après le Nil et le Congo. Le nouvel aéroport de Niamey (inauguré en juin 2019) est une porte d’entrée fonctionnelle et élégante vers un pays où la vie reste difficile. Mais où les ambitions sont bien affirmées. Niamey s’est imposée comme le carrefour du Sahel. C’est ici que l’on croise « ceux » qui comptent, les Français en pleine réorganisation de leur dispositif militaire, les Américains (et leur impressionnante ambassade), les Chinois, les Algériens, les Turcs aussi qui construisent et investissent à tour de bras. Le Niger, c’est également ce grand voisin du Nigeria, plus particulièrement des États fédéraux du nord, un cousinage renforcé par la présence des deux côtés de la frontière de la culture haoussa. Niamey joue crânement son jeu comme centre de rencontres, de sommets, de forums, favorisant la création d’un réseau d’amitié aux quatre coins de la planète. Les nouveaux hôtels (le Radisson, le Noom, le Bravia, en attendant une éventuelle et largement attendue rénovation de l’historique Gaweye) sont fréquemment surbookés. Le centre international de conférences Mahatma Gandhi tourne quasiment à plein régime.