Début décembre, Time, le grand hebdomadaire américain, s’est posé la question : 2020 a-t-elle été la pire année de l’histoire ? Évidemment, le tropisme du débat est propre à cette nation de « conquérants optimistes »... Et oui, il y a nettement pire dans l’histoire du monde, des guerres (à l’échelle de la planète), des épidémies dévastatrices (la fameuse peste noire du Moyen Âge, par exemple), des famines, des astéroïdes si l’on remonte à la nuit des temps… Mais pour tous les êtres humains vivant aujourd’hui, le choc 2020 est stupéfiant. Unique. Au-delà de notre expérience. Beaucoup d’entre nous sommes des enfants de l’après-guerre justement, du baby-boom (années 1950-1960), les héritiers des indépendances aussi, d’autres sont des kids de la génération Z (celle des enfants du numérique), tous acteurs et spectateurs d’un formidable accroissement des richesses et d’un recul sans précédent de la pauvreté dans l’histoire de l’humanité.
Ce n’est pas un sujet festif. Je sais. Et c’est fait exprès. C’est aussi un thème que l’on aborde ici parfois autour du 8 mars, consacré Journée internationale des droits des femmes depuis 1911. Mais plus récemment, le 25 novembre a été déclaré Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Et en ces temps de Covid-19, où les confinements successifs ont fait exploser ces agressions à travers le monde, et notamment à domicile, il est bon de rappeler, justement entre deux agapes de fin d’année et lorsque les vœux sont à l’honneur, qu’un nombre toujours incroyable de femmes souffrent au quotidien.
Cette chercheuse de 33 ans, originaire de République démocratique du Congo, fait partie des 20 lauréates du Prix L’oréal-Unesco pour les femmes et la science 2020, catégorie Jeunes talents Afrique Subsaharienne, dont le palmarès a été dévoilé le 23 novembre dernier à Paris.
Le premier ministre éthiopien et prix Nobel de la paix 2019, Abiy Ahmed, a déclaré le 28 novembre la fin officielle des combats au Tigray séparatiste. Mais rien n’est réglé, explique à Afrique Magazine la spécialiste de la Corne de l’Afrique, Sonia Le Gouriellec. Maîtresse de conférences à l’Université catholique de Lille, elle est notamment l’auteure de « Djibouti : la diplomatie de géant d’un petit État » (publié en mars 2020 aux Presses universitaires du Septentrion). Le parti tigréen TPLF vient certes de perdre la guerre conventionnelle, mais c’est un redoutable spécialiste de la guérilla. La population éthiopienne semble avoir approuvé l’intervention contre le parti de la minorité tigréenne (6% des 110 millions d’habitants), qui a dominé le pays pendant trente ans jusqu’à sa mise à l’écart par Abiy Ahmed. Mais l’escalade militaire menace l’existence même de l’Etat central.
Mercredi 9 et jeudi 10 décembre se tient à Tunis le congrès de l’Association internationale des maires francophones (AIMF). Fondée en 1979 par Jacques Chirac, alors maire de Paris, ce réseau de coopération rassemble environ 300 villes du monde entier. Afrique Magazine a interviewé Arnaud Ngatcha, conseiller du 9e arrondissement de Paris. Il est le nouvel adjoint à la maire Anne Hidalgo, en charge des relations internationales et de la francophonie. Arnaud, né d’un père camerounais avait, en 2006, réalisé un documentaire remarqué : Noirs, l'identité au cœur de la question noire. Et aussi collaboré avec notre magazine à ses debuts ! Entretien avec un ex-journaliste, homme de média et nouvel élu, avant son départ pour Tunis.
Son nouveau livre, Les Impatientes, qui était dans la short-list du prix Goncourt, a remporté le 2 décembre le Goncourt des Lycéens. Un ouvrage qui brise les tabous sur les violences faites aux femmes. La romancière camerounaise y dénonce la soumission, les mariages forcés, la polygamie et le viol conjugal qui affligent les cultures sahéliennes. Une histoire intime, bouleversante, et une œuvre militante, nécessaire, universelle
Yves CENSI est membre honoraire de l’Assemblée Nationale, Député et Vice-président de la Commission des Finances de 2002 à 2017, ancien conseiller du Président de la République Jacques CHIRAC à l’Élysée.
Business, politique, médias, culture… Avec ce numéro 400 d’Afrique Magazine (quand même !), nous avons voulu nous tourner vers ceux qui ont émigré, qui ont quitté le continent. Et qui se sont imposés aux quatre coins de la planète par leur savoir-faire, leur leadership. Bienvenue à bord du vaisseau de nos 40 afro-conquérants.
Ils sont à peine quelques-uns à dépasser le cap du milliard. Un seul est entré dans le top 100 mondial. Mais leur nombre augmente régulièrement. (On compte déjà plus de 7 000 multimillionnaires…) Et ils incarnent, à leur manière, les forces et les limites de l’Afrique entrepreneuriale.
Les tirailleurs « sénégalais » – en réalité originaires de différents pays d’Afrique – et leurs compagnons d’armes du Maghreb ont payé un lourd tribut aux deux guerres mondiales. En retour, ces soldats ont connu discriminations, inégalités des soldes, gel des retraites, et absence de commémorations de leur sacrifice avant le XXIe siècle.
Les 13 et 14 janvier, Bamako accueille le 27e Sommet Afrique-France.
Élection, démocratie, pouvoir, richesses… La crise paraît (presque) inévitable. Pour mieux comprendre la « RD », décrypter son chemin d’avenir, nous avons voulu donner la parole à certains acteurs clés de l’histoire en marche.
Son premier roman, La Petite Dernière, a bousculé la rentrée littéraire. Interview avec une jeune prodige de la littérature française qui fait de sa culture algérienne une force créative.
La griffe qui veut valoriser les tissus du continent. Quand, en 2013, Caroline Akwei et Perrine Bah Yabi ont créé WaxUp Africa, seulement 20 % des textiles industriels vendus comme africains étaient réellement produits sur le continent. Les deux entrepreneuses, basées à Genève, ont fait jouer leur réseau pour développer une marque de mode éthiquement engagée autour d’un tissu devenu le symbole d’un certain style africain : le wax. Si le pagne doit son origine au batik javanais et son essor en Afrique aux colonisateurs, des millions de personnes ont su se le réapproprier pour en faire des tenues associées à une ethnie, une région ou un événement de la vie.
Sianna Ses débits et rythmes musicaux sont aussi rapides qu’elle est sage et posée dans la vie. Arrivée sur la pointe des pieds, Sianna Dwayna, d’origine malienne et adoptée très jeune par une famille française installée à Beauvais, est devenue, à 22 ans, la nouvelle reine du rap-game et du freestyle. Elle fait les premières parties de La Fouine, Booba ou Orelsan, avant de sortir Diamant noir, son premier album.
La musique du « général rebelle » est un cocktail jubilatoire de rythmes congolais, de rock et de funk. Dans son nouveau titre, « Na Kozonga », le musicien chante le culte de ses ancêtres avec le groupe Okwess
Avec TAKE ME APART, son premier album, la nouvelle recrue du R’n’B alternatif américain impose son flow et son sex-appeal. Voici nos recommandations musicales du mois de novembre !
Dans le nouveau James Bond, le célèbre agent britannique est remplacé par une collègue d’origine jamaïcaine, qui récupère ainsi son matricule et son permis de tuer… mais temporaire
En dix ans, plus de 50 milliards de dollars ont été investis dans le secteur, hissant Tanger Med, Port-Saïd et Djibouti parmi les 50 premiers ports mondiaux. Mais avec les effets du Covid-19 et le défi de l’hinterland, l’activité reste sous tension.
La page sombre des relations entre les États-Unis de Donald Trump et le continent se tourne. L’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche devrait restaurer des relations économiques plus dynamiques. Même si le concept d’«America First» restera dominant. L’Afrique devra se montrer plus attractive.
La pandémie précipite la révolution numérique: enseignes traditionnelles et fintechs multiplient les innovations pour basculer dans une nouvelle ère.
Longtemps considérée comme une fatalité et un fléau, celle-ci fait vivre 85,8 % des actifs africains. Pour doper la croissance et la création d’emplois, les autorités et les bailleurs de fonds multiplient les stratégies pour l’intégrer dans l’économie réelle.
Depuis 2005, la société de recrutement Aldelia a mis en relation 55000 Africains avec des entreprises. En avril, son fondateur a lancé Areeba Jobs, première plate-forme de matching professionnel sur le continent. Il nous livre ses impressions sur la reprise postpandémique, la future zone de libre-échange continentale et le marché de l’emploi.
La crise mondiale a mis à nu l’échec du modèle économique de l’Afrique et aggravé ses faiblesses. Des voix s’élèvent pour tirer des leçons de cette période compliquée et opérer à de profondes transformations.
Croissance, répartition et éducation sont indissociablement liées dans la dynamique du modèle de développement national.
Au coeur des stratégies d’avenir du pays se trouvent les entrepreneurs, incubateurs de croissance.
Après s’être imposé comme un hub logistique majeur, le pays s’engage résolument dans la montée en gamme et la diversification de son écosystème.
2011-2021… En dix ans, le pays s’est profondément transformé, renouant avec la croissance malgré une menace sécuritaire accrue. Visite sur les bords du grand fleuve au moment où se prépare l’avenir.
Le pays regarde loin devant lui, bien décidé à accentuer la dynamique d’émergence.