Aller au contenu principal
Mode

Waxup Africa, les tissus qui bougent !

Par Luisa Nannipieri - Publié en juillet 2020
Share

La griffe qui veut valoriser les tissus du continent.

Quand, en 2013, Caroline Akwei et Perrine Bah Yabi ont créé WaxUp Africa, seulement 20 % des textiles industriels vendus comme africains étaient réellement produits sur le continent.

DR
Les deux entrepreneuses, basées à Genève, ont fait jouer leur réseau pour développer une marque de mode éthiquement engagée autour d’un tissu devenu le symbole d’un certain style africain : le wax. Si le pagne doit son origine au batik javanais et son essor en Afrique aux colonisateurs, des millions de personnes ont su se le réapproprier pour en faire des tenues associées à une ethnie, une région ou un événement de la vie. Aujourd’hui, le wax est fabriqué essentiellement au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Ghana. Et c’est justement à des artisans ghanéens attentivement sélectionnés que les deux femmes ont demandé de confectionner les porte-bébés Sling Up, ainsi que les T-shirts homme, les jupes ou encore les foulards de leurs collections. Pour les kimonos et certaines jupes longues, elles ont préféré les textiles ivoiriens, plus vaporeux mais toujours d’une qualité exceptionnelle. La dernière collection de la marque, 5 % – Real is Rare, naît pourtant d’un triste constat : malgré la qualité, la production du wax sur le continent ne fait que baisser. Face à la concurrence du textile chinois ou néerlandais, elle ne représente plus que 5 %. Leurs pièces aux coupes simples et classiques sont donc mises une nouvelle fois au service des dessins, pour valoriser au maximum l’inventivité et la dextérité des artisans. Le style, joyeux mais toujours avec une touche élégante, est une déclaration d’amour à ce tissu emblématique. Le but des designeuses, qui ont aussi cofondé Afrodyssée, le Marché international des tendances africaines, et ouvert une boutique à Genève, est de sensibiliser le public à la qualité et la créativité africaines. Et d’alerter sur tous ces savoir-faire que l’on risque de perdre.

Dans la même rubrique

Son premier roman, La Petite Dernière, a bousculé la rentrée littéraire. Interview avec une jeune prodige de la littérature française qui fait de sa culture algérienne une force créative.

Publié en octobre 2020

Sianna Ses débits et rythmes musicaux sont aussi rapides qu’elle est sage et posée dans la vie. Arrivée sur la pointe des pieds, Sianna Dwayna, d’origine malienne et adoptée très jeune par une famille française installée à Beauvais, est devenue, à 22 ans, la nouvelle reine du rap-game et du freestyle. Elle fait les premières parties de La Fouine, Booba ou Orelsan, avant de sortir Diamant noir, son premier album.

Publié en juillet 2017

 La musique du « général rebelle » est un cocktail jubilatoire de rythmes congolais, de rock et de funk. Dans son nouveau titre, « Na Kozonga », le musicien chante le culte de ses ancêtres avec le groupe Okwess

Publié en novembre 2020