Si l’Afrique apparaît souvent comme une terre d’émergence économique, elle semble comme à l’arrêt sur le plan politique, paralysée par les enjeux de pouvoir, les rigidités internes, la faiblesse du débat démocratique. Chaque élection, chaque passation se présente comme un obstacle quasi insurmontable, un stupéfiant affrontement interne. Évidemment, le pouvoir reste une lutte. On ne gagne pas les sommets sans batailler, sans convaincre, sans alliances, sans manœuvres… Mais le pouvoir pour le pouvoir ne mène nulle part, sauf à la dictature, à la « démocrature ». Et à l’échec. Il nous faut sortir de ces paradigmes anciens, vermoulus, qui nous freinent, limitent notre progrès. Il nous faut changer le politique pour aller plus vite, plus loin, répondre aux attentes de centaines de millions d’Africains.