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L’Observatoire de la solidarité, outil de cohésion sociale

Par DOUNIA BEN MOHAMED - Publié en septembre 2018
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Dans une nation marquée par une décennie de crise, le vivre-ensemble reste, malgré les bons résultats économiques, une question sensible. L’Observatoire de la solidarité s’attaque aux sources du conflit en agissant localement. Pour une plus grande efficacité.
Mariatou Koné, ministre de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité. KAMBOU SIA
 
Insécurité, pauvreté, conflits fonciers et intercommunautaires… Autant de freins à la cohésion sociale. En Côte d’Ivoire, où la question de l’unité reste délicate après des décennies de crises, le sujet est loin d’être négligé. Parmi les actions menées, la mise en place de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale (OSCS) dont la vocation consiste à recréer du lien social.
Préconisée par l’Accord politique de Ouagadougou comme mesure palliative au déficit de solidarité entre les composantes de la nation ivoirienne, dans le cadre de la résolution de la crise militaro-politique, l’OSCS, active depuis sept ans, accomplit la mission essentielle d’aider à la prise de décision à travers la mise à disposition d’informations stratégiques et de recommandations en matière de renforcement de la solidarité et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, au gouvernement et aux acteurs de réponses pour la prise de décisions idoines répondant aux situations susceptibles de menacer la paix. Aujourd’hui, il connaît une nouvelle étape : sa répartition sur l’ensemble du pays, à travers la mise en place de commissions régionales.
 
17 structures au total 
«Cette structure, en tant qu’organe de veille, d’alerte et d’aide à la décision en matière de solidarité et de cohésion sociale, représente l’oeil et l’oreille du ministère de la Solidarité et de la Cohésion sociale », indique la ministre de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité, Mariatou Koné, lors de la cérémonie d’inauguration. « À ce titre, l’Observatoire nous permet d’être informé en temps réel et d’anticiper les menaces à la solidarité, à la cohésion sociale et à la paix. » Officiellement installée en juillet dernier, l’OSCS compte un siège à Abidjan. Des commissions régionales dans le district de Yamoussoukro, les régions du Guemon, du Tonkpi, du Kabadougou, du Poro et du Gontougo sont prévues pour 2018, suivies par d’autres en 2019. Dix-sept structures devraient être créées au total. Chaque commission régionale se compose de 15 membres avec un bureau dont la présidence et le secrétariat technique sont respectivement assurés par le préfet de région et le directeur régional du ministère en charge de la Solidarité.
par l’organisation ONU Femmes, à travers la mise à disposition de matériel informatique, l’Observatoire bénéficie également du soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), du Programme d’appui au renforcement de l’inclusion et de la cohésion sociales (PARICS) et du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA).